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En toute sérénité, Zaccharie Risacher a réussi ses premiers pas en NBA : « Il a un très haut potentiel »

A 19 ans seulement, Zaccharie Risacher vit avec une sérénité assez déconcertante le changement de vie majeur qu’il a connu en 2024. Premier appelé, le 27 juin, lors de la draft NBA – la bourse des joueurs souhaitant rejoindre la ligue états-unienne de basket –, le jeune Français de 2,03 mètres est passé, en quelques instants, de Bourg-en-Bresse, préfecture de l’Ain, 62 000 habitants, à Atlanta, capitale de l’Etat de Géorgie, qui, avec sa périphérie, rassemble de plus de 6 millions d’habitants dans le sud des Etats-Unis. Pépite de la Jeunesse laïque de Bourg-en-Bresse, il est soudainement devenu rookie et numéro 10 des Atlanta Hawks, qui reçoivent les Cavaliers de Cleveland, vendredi 29 novembre à 20 h 30 (heure de Paris), en NBA Cup.
« Je suis une personne simple, et cette simplicité, j’ai vraiment envie de la garder. Je suis attentif à ce qu’aucune situation ne me dépasse », explique Zaccharie Risacher au Monde, à la fin de novembre, à la sortie d’un entraînement. Si le basket occupe bien sûr la majeure partie de sa vie, l’ailier des Hawks met un point d’honneur à comprendre le nouveau monde qui l’entoure.
« J’ai besoin d’explorer et de connaître mon environnement pour me sentir à l’aise, raconte-t-il. Ce nouveau départ me permet de m’affirmer davantage en tant qu’homme et de découvrir de nouvelles choses, que ce soit au niveau de la culture, de la langue ou de l’univers sportif. » « Quand il est arrivé à Atlanta, il a préféré aller visiter le musée de Martin Luther King plutôt que le musée Coca-Cola, qu’il trouvait un peu fantaisiste », confirme Anthony Brossard, son entraîneur individuel dans l’Ain, qui l’a suivi en Géorgie.
Passionné d’histoire contemporaine, Zaccharie Risacher s’intéresse tout particulièrement à la question de l’esclavage et à l’histoire de la Martinique, d’où son père, Stéphane, ancien international français, est originaire. Le jeune homme assouvit son besoin de savoir par la lecture : L’Insoumis. L’Amérique de Mohamed Ali, de Judith Perrignon (Grasset, 2019) ou La Rue Cases-Nègres, de Joseph Zobel (Editions Présence africaine, 1950), font partie de ses livres de chevet. Dans sa bibliothèque, on trouve aussi les autobiographies de l’ancien sprinteur jamaïcain Usain Bolt et de l’ex-basketteur guadeloupéen Florent Piétrus. « Les biographiques me captivent, car on a accès à la parole de quelqu’un, qui est souvent source d’inspiration », explique-t-il.
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